Ma vie en pôle tir à l'arc avec Anaëlle Florent et Clément Jacquey - ouverture des recrutements pour 2021
Rentrer en pôle est une opportunité à ne pas manquer pour les jeunes archers qui veulent progresser dans leur sport et pratiquer un jour à haut niveau. Les structures réparties sur le territoire français offrent la possibilité de vivre pleinement la passion de son sport tout en suivant un cursus scolaire adapté. À l’occasion de la nouvelle campagne de sélection, nous vous proposons de retrouver le parcours d’Anaëlle Florent et de Clément Jacquey, tous deux passés par les pôles espoirs.
Rentrée en 2015 à Nantes, Anaëlle Florent est actuellement au Pôle France Relève de Bordeaux. Elle a intégré les pôles par l’intermédiaire des stages régionaux jeunes : « J’ai commencé le tir à l’arc au club des archers Challandais. On avait souvent avec la région des stages, c’est sur l’un deux que j’ai rencontré Francis Simon, l’entraîneur du Pôle Espoirs de Nantes. À partir de là, mon entraîneur m’a demandé si j’étais intéressée pour y entrer. La première fois, mes parents n’étaient pas d’accord parce que j’étais trop jeune, du coup, j’ai insisté pendant un an et l’année suivante, ils ont bien voulu.»
Elle confie s’être rapidement adaptée à l’éloignement de sa famille. Titulaire d’un bac ES. Elle suit aujourd’hui un bachelor en design graphique tout en préparant la deuxième épreuve de sélection en équipe de France olympique. Après six années de pôle, elle ne regrette rien « J’y ai trouvé pas mal d’amis. Tout le monde est différent, mais au final on a tous le même objectif et on est en quelque sorte dans la même galère donc ça se passe bien. Même avec ceux qui partent on garde de bons contacts. Je ne regrette pas mon choix. »
Pour Clément Jacquey, la décision de rentrer en pôle est venue de lui-même : « C’était une volonté personnelle, j’en ai discuté avec mon entraîneur de club. Ensuite, il a pris contact avec l’entraîneur de la région pour que ça puisse se faire. Ce que j’ai bien aimé, c’est la préparation que j’ai faite dans mon club pour me préparer au pôle. »
Après une première tentative infructueuse, il a été sélectionné pour intégrer le Pôle Espoirs de Boulouris, dans le sud de la France : « J’ai fait un stage sur un week-end à Boulouris avec Julien Alsberghe, l’entraîneur, pour qu’il m’évalue et suite à ça, j’ai été pris. »
En septembre 2015, Il intègre Boulouris où il passe un an avant de prendre la direction du Pôle France Relève de Dijon à la rentrée 2016. Trois ans plus tard, il rentre à l’Insep à Paris en 2019. « Mon parcours s’est fait naturellement au fur et à mesure de ma progression et de mes résultats ».
Au niveau scolaire, Clément Jacquey a passé son bac S et profité d’un aménagement spécifique au Pôle de Dijon qui permet d’étaler la première et la terminale en trois ans au lieu de deux. « Le système permet de laisser du temps pour s’entraîner et mieux approfondir le programme. Ça s’est franchement bien passé. Maintenant, je suis parti pour cette année sur un CQP Technicien Sportif Tir à l’Arc. »
Les deux athlètes disputeront dans quelques jours à Vittel, la deuxième épreuve de sélection olympique pour intégrer l’équipe de France.
Zoom sur les pôles
Les pôles de haut niveau se distinguent en trois niveaux, les pôles espoirs situés à Nantes, Boulouris, Compiègne et Châtenay-Malabry, les pôles France Relève à Dijon, Bordeaux et Nancy et enfin le pôle France Élite de l’Insep à Paris.
Bien qu’il n’existe pas de parcours unique, les pôles espoirs sont souvent la porte d’entrée vers le haut niveau et l’accès aux équipes de France.
Les jeunes athlètes de 12 à 15 ans bénéficient d’un accompagnement personnalisé. Au niveau des études, ils sont suivis par leur entraîneur de pôle en premier lieu, mais aussi par la structure qui les accueille et les héberge. Des accords avec les établissements scolaires, leur permettent de bénéficier d’un emploi du temps adapté et optimisé pour pouvoir s’entraîner quotidiennement.
En pôle, l’entraînement est quotidien et mêle le tir à l’arc à des séances de renforcement musculaire et de footing. Des séances de relaxation, d’étirements et de préparation mentale peuvent aussi composer le programme. Les archers sont généralement entre 6 et 9 jeunes par structure sous la responsabilité d’un entraîneur diplômé. En somme, un esprit sain dans un corps sain comme le dit la maxime.
Pour plus de renseignements sur les pôles, vous pouvez consulter ci-dessous la présentation des différents pôles espoirs et prendre contact avec les responsables des structures.